La slow life… La prononciation seule de ce mot invite à l’évasion. Trouvez-vous que les choses vont trop vite dans votre quotidien ? Avez-vous envie de vous sentir plus connectée à l’instant présent ? La slow life vous tend les bras ! Mais au fait, d’où vient ce mouvement ? Comment l’appliquer dans la vie de tous les jours ?
Je vous invite à revenir quelques années en arrière pour mieux comprendre la naissance de ce mouvement. À partir des années 1950-1960, la consommation de masse a commencé à devenir une habitude. Les demandes d’achats des consommateurs se sont envolées. Cette forte industrialisation s’est petit à petit délocalisée dans les pays les plus pauvres où le coût de la main-d'œuvre est moins élevé. Par la même occasion, les conditions des travailleurs n'ont cessé de se dégrader, causant avec elles d’importants dégâts sur l’environnement. La population mondiale est devenue habituée à la consommation de produits souvent non essentiels, de plats préparés industriels ou encore d’objets sur-emballés ou toxiques. Eh beh, cela fait rêver hein !
Fort heureusement, la surconsommation n’est pas une généralité. Dans les années 1980, l’augmentation perpétuelle de la consommation et la déconnexion de soi qui en découle a donné naissance au mouvement slow life. Ouf, nous y voilà enfin ! Je me sens beaucoup mieux d’un coup, pas vous ?
La slow life se définit par le terme « ralentir ». À l’inverse de la frénésie et de la poursuite de biens matériels, elle est une invitation à revenir à l’essentiel pour mieux apprécier ce qui est déjà là. La slow life est un mode de vie qui appelle à ralentir le rythme pour reprendre le contrôle de sa vie.
Similaire au mouvement minimaliste, la slow life se manifeste de différentes façons :
Mais comment est né le mouvement slow life ? Voici une petite anecdote à partager avec vos amies : En 1980, le chroniqueur gastronomique Carlo Petrini s’offusque du développement des fast-foods. Il refuse catégoriquement la standardisation de masse. Il décide alors de créer le concept d’écogastronomie pour mettre en valeur les petits producteurs et bannir les produits industriels. Plein de bonnes volonté, il incite la population à consommer des produits sains, respectueux de l’environnement et de la biodiversité. Carlo Petrini est considéré comme l’initiateur du mouvement slow life, qui s’est ensuite déployé sur des aspects plus variés de la vie quotidienne.
Nous avons aujourd’hui l’habitude d’obtenir tout ce que nous souhaitons en quelques clics. Commander de la nourriture et être livrée en moins de 20 minutes ? C’est possible. Faire des achats sur Internet et recevoir sa commande en 24h ? C’est aussi possible. La notion du temps s’estompe progressivement. Plutôt que de faire les choses par nous-même, de nous déplacer ou de nous investir, nous voulons à tout prix gagner du temps. Et si justement, le secret du bonheur, c’était de prendre le temps ?
Le mouvement slow life est un choix personnel. Il prend vie à partir d’une conviction, d’une observation ou d’une réflexion de ce qui nous est propre. Personnellement, je considère la slow life comme une nouvelle direction de vie. Elle m’aide à me délaisser des injonctions pour suivre mon propre rythme. Je suis persuadée que chaque personne est différente, alors pourquoi devrait-il y avoir qu’une seule façon de vivre ? La slow life aide à s’écouter, s’accepter et s’aimer, peu importe les règles extérieures qui tentent de nous limiter.
Vous êtes sûrement en train de vous dire : « C’est bien beau tout ça, mais comment je fais, moi, pour adopter ce mode de vie ? ». Carl Honoré, journaliste canadien, est un spécialiste du mouvement slow life. Il met notamment en avant la notion de « tempo giusto » ou « bon moment » inspirée du monde de la musique. Le message principal à retenir est de faire les choses à votre propre rythme. La slow life est un appel à la douceur et au mieux-être. Elle prône l’idée que la qualité est plus importante que la quantité.
La créativité a besoin de repos. Avez-vous déjà remarqué que c’est quand vous prenez du temps pour vous que vous avez vos plus belles idées ? Le temps est un incroyable outil d’introspection qui permet de réfléchir, d’observer, mais aussi d’apprendre de nouvelles choses. La slow life aide à prendre du recul sur les événements pour mieux agir selon nos convictions.
La première chose que je vous conseille de faire est de vous réapproprier vos moments de vie. La société nous pousse à une productivité permanente. Résultat, nous sommes submergées par des tâches ou des objets qui nous font ressentir du stress, de la peur ou de l’anxiété.
La slow life encourage à lâcher prise sur ce qui est. Elle nous invite à faire de la place dans nos vies, dans nos maisons et dans nos emplois du temps pour conserver ce qui compte vraiment. En nous délaissant des choses superflues, nous nous autorisons à prendre du plaisir pour les choses simples de la vie : écrire, préparer un repas, faire une séance de Yoga, prendre soin des plantes… Ces activités, qui peuvent paraître anodines, nous permettent en réalité de respirer et d’être pleinement dans le moment présent.
Dans la vie de tous les jours, la slow life s’exprime aussi par :
La slow life, c’est suivre notre instinct et laisser de côté les attentes des autres pour nous concentrer sur notre bien-être. Et si on essayait ensemble ? Je vous propose de prendre votre agenda, de vous réserver une heure par jour rien que pour vous pendant une semaine et de voir ce que cela vous apporte. Spoiler : vous ne pourrez plus vous en passer. Essayer la slow life, c’est l’adopter !
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