Cellulite, peau d’orange, capitons… Nous connaissons toutes ces mots qui nous font parfois honte. Touchant la majorité des femmes, la cellulite fait l’objet d’un rejet généralisé. Crème, ventouse, drainage, sport aquatique : nous cherchons à tout prix à nous en débarrasser. Et si la cellulite était finalement naturelle ? Comment apprendre à l’accepter ? Livraison de self love dans 3, 2,1… Go !
Dédramatisons tout de suite : la cellulite est normale. Alors oui, qu’est-ce que la normalité après tout ? Eh bien, même si je pense que nous sommes toutes uniques, je suis également persuadée que nous avons des points communs, des ressemblances, qui nous rapprochent et nous fédèrent. C’est ce que l’on appelle la sororité : ce sentiment d’être unies parce que nous sommes des femmes.
La cellulite fait partie de ces choses qui nous rapprochent. Présente sur le ventre, les fesses, les cuisses, les hanches ou le haut des bras, elle se caractérise par une peau à l’aspect capitonné. Les femmes sont particulièrement concernées et certaines, selon différents facteurs, sont plus prédisposées que d’autres.
La cellulite que nous connaissons toutes, dite adipeuse (tissu contenant des cellules graisseuses), est sans danger pour la santé contrairement à d’autres formes de cellulite. Et pourtant, les publicités vantant les mérites des crèmes anti-cellulite sont toujours aussi nombreuses. Pourquoi vouloir combattre ce qui est naturel ? Grande nouvelle : les corps sans imperfections sont une illusion. Eh oui ! Ce sont ces détails, ces différences parfois imperceptibles qui font la beauté du corps féminin. Alors, le temps est venu d’abandonner tous ces stéréotypes pour enfin nous accepter telles que nous sommes. Qui est avec moi ?!
Pour comprendre l’origine de la cellulite, penchons-nous d’abord quelques instants sur la structure de la peau. Elle est constituée de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. L'épiderme protège des agressions extérieures, le derme apporte de l'élasticité à la peau et l'hypoderme sert de réserve de nutriments. La quantité de graisse présente dans l’hypoderme varie en fonction des personnes, du sexe et de la morphologie.
Les fibres de collagène, présentes dans le derme, veillent à la fermeté de la peau. Elles sont disposées parallèlement les unes aux autres chez les femmes et contiennent du tissu interstitiel extensible (tissu de soutien). Si le tissu est trop faible et ne soutient pas suffisamment, les capitons sous-cutanés peuvent traverser les fibres de collagène, et ainsi être visibles à la surface de la peau. C’est de cette façon qu’apparaissent les petites bosses à la surface de la peau que l’on appelle la cellulite ou peau d’orange.
Vous l’avez peut-être remarqué, la cellulite est présente à des endroits précis de notre corps. Comment expliquer ce phénomène ?
En réalité, c’est l’oestrogène, hormone impliquée lors notre cycle menstruel, qui joue un rôle dans le développement des capitons au niveau des cuisses ou les fesses. C’est pour cette raison que les hommes ont moins de cellulite que les femmes. En apportant de l’élasticité aux fibres de collagène, l’oestrogène affaiblit le tissu interstitiel extensible et dévoile les fameuses petites vagues que nous connaissons. Celles-ci se forment là où la graisse est la plus présente, j’ai nommé : nos merveilleuses fesses et cuisses musclées ! Elle varie également selon la période du cycle menstruel (mettre un lien vers l’article sur le cycle menstruel) et peut se développer lors d’une grossesse.
Vous l’aurez compris, la cellulite est le résultat d’un comportement naturel de notre corps. Il est en vie, change et évolue, alors comment pouvons-nous lui en vouloir ? La robustesse de notre tissu conjonctif et la diminution de nos fibres de collagène ne dépendent pas de nous ! Notre corps est tel qu’il est. Inutile de nous mettre la pression ou de vouloir le changer, aimons nos imperfections comme nous aimons celles des autres.
Je vous l’accorde, la société aime nous mettre à l’épreuve ! La cellulite est montrée du doigt par la publicité et les magazines féminins qui nous imposent une image de femme parfaite éloignée de la réalité. Les réseaux sociaux, les filtres ou les retouches ne font qu’accentuer cette envie de ressembler à ces modèles pourtant faussés. Bref, la cellulite est devenue indésirable alors qu’elle est une réalité pour toutes les femmes.
Le problème ne viendrait-il pas alors de la standardisation de l’image de la femme ? De la même manière que la pilosité ou le choix des tenues, le quotidien des femmes est entravé par des règles limitantes et imposées. Libérons-nous de cette charge mentale que nous éprouvons, de ce besoin constant de devoir être parfaite, et du regard des autres. Soyons simplement nous-même : entière, sincère et authentique.
La perception que nous avons de nous-même et de notre corps est le point de départ de notre bonheur. Ce que nous reflétons à l’extérieur, dans notre vie de tous les jours, est le reflet de notre bien-être intérieur. La cellulite est une partie de nous, comme nos petits boutons au milieu du mois ou notre ventre gonflé après un repas. C’est naturel, sain et commun à toutes les femmes. Conclusion vive la cellulite !
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